Bien malin celui qui pourrait prédire qui accédera à la tête de la deuxième plus grande municipalité du Québec. La course à la mairie n’est pas gagnée pour aucun des six candidats à la mairie.

L’élection municipale qui s’annonce à Québec n’a rien d’un simple rendez-vous local : c’est une bataille politique qui pourrait influencer non seulement l’avenir de la capitale, mais aussi le débat public au Québec et au-delà. À la tête d’une ville qui allie poids démographique, vitalité économique et symbolique nationale, le prochain maire ou la prochaine mairesse de Québec sera entendu bien au-delà des limites de la municipalité.

Les dossiers chauds qui attendront le prochain magistrat sur ses bureaux seront sans aucun doute ceux de la mobilité avec son projet de tramway qui semble être sur les rails, la mobilité active qui parfois dérange, la différence persistante entre les périphéries et le centre-ville ou encore toutes les relations avec les différents gouvernements. Son maire ou sa mairesse aura une voix sur des dossiers nationaux – qu’il s’agisse du transport, de l’environnement ou de la relation avec les gouvernements supérieurs.

Derrière ce paysage diversifié, une donnée cruciale plane : le taux de participation. L’histoire des élections municipales au Québec montre qu’il est souvent faible, et dans un scrutin où les voix risquent d’être dispersées, cela peut bouleverser les pronostics. Un électorat démobilisé pourrait ouvrir la voie à une surprise, à l’émergence d’un candidat ou d’une candidate que l’on n’aurait pas vu venir.