Trois-Rivières

Candidats confirmés

Enjeux

  • Gestion et taxation
  • Logement et développement urbain
  • Mobilité et transport collectif
  • Environnement et qualité de vie

La course à la mairie de Trois-Rivières s’annonce tendue, polarisée et imprévisible. Six candidats se disputent le siège: Jonathan Bradley, Dany Carpentier, Jean-François Aubin, Pascale Albernhe-Lahaie (Trois-Rivières Ville Forte), Jean-Claude Ayotte (Action Trois-Rivières) et Pierre-Benoît Fortin. Dans chacun des quatorze districts, aucun conseiller ne sera élu par acclamation, ce qui aiguise la compétition entre les 54 prétendants.

Le départ de Jean Lamarche, qui a qualifié la scène municipale de « poison », lance un message clair : il n’y aura pas de continuité, et c’est un nouveau chapitre qui s’ouvre. L’enjeu primordial, c’est le climat au conseil municipal. Après plusieurs années de tensions internes paralysantes, le public veut voir émerger un leadership rassembleur, capable de restaurer la confiance et d’unifier le conseil, plutôt que de l’alimenter en querelles stériles.

Côté environnement, le boisé des Estacades cristallise la mobilisation citoyenne : plus de 21 000 signataires veulent sa sauvegarde. Mais le débat reste vif, avec en toile de fond le projet du Carrefour 40-55 qui ferait disparaître 10,4 hectares de milieux humides. Sur ce terrain, Jean-Francois Aubin se démarque, refusant toute concession sur la destruction de ces habitats fragiles.

L’immobilier connaît une période de croissance avec près de 3000 unités en chantier, mais ce boom apporte ses propres défis. La congestion routière s’installe et la ville questionne sa capacité à planifier, aménager et garantir la qualité de vie à long terme. À cela s’ajoute un déficit criant dans la mise à niveau de ses infrastructures publiques, une facture qui pourrait s’alourdir jusqu’à 500 millions de dollars sur vingt ans.

À l’heure actuelle, la campagne ne se joue pas avec un favori évident. L’indécision reste forte chez l’électorat, sur fond de faible participation (à peine 36 % en 2021). Une victoire pourrait se dessiner autour de 25 à 30 % des suffrages exprimés.