La victoire d’Alex Boissonneault du Parti Québécois dans Arthabaska vient confirmer une tendance de fond : le PQ s’illustre plus que jamais comme la solution de changement au gouvernement actuel. Ce faisant, il fait une percée sur un territoire qui ne lui est pas nécessairement favorable. Il progresse dans un bastion aux valeurs plus conservatrices, rurales et périurbaines. C’est un fait notable dans une circonscription dévolue tantôt à la CAQ, tantôt au PLQ, tantôt à l’ADQ depuis près de 25 ans.
Pour arriver à la victoire, le nouveau député, Alex Boissonneault, a pu s’appuyer sur trois piliers décisifs. L’occupation intense de l’espace au plus près des citoyens, sans intermédiaire et sur un terrain que certains qualifient de populiste, fut une stratégie savamment orchestrée. Ensuite, l’équipe et la machine électorale du PQ se veut toujours plus efficace à chaque élection partielle. Bien que le parti ait connu une traversée du désert récemment, force est de constater que le militantisme y demeure fort. Enfin, par ses origines locales, M. Boissonneault a su porter des propositions concrètes pour les enjeux de la région, que la population a manifestement jugé crédibles.
Grâce à ce nouveau gain, le PQ ajoute une dose supplémentaire de légitimité sur le chemin qui le mène vers les élections générales de 2026. Il se positionne au plan national, hors de ses bastions naturels. À l’aube de la prochaine session parlementaire, la victoire péquiste ajoute également de la pression sur le gouvernement de François Legault, qui tentera de faire oublier ce nouveau revers avec le remaniement ministériel à venir.
À quoi s’attendre pour vos démarches d’affaires publiques
Le gouvernement pourrait être une nouvelle fois tenté de raffermir son discours nationaliste et idéologiquement plus à droite. En étant bousculé de ce côté idéologique, il devra assurément mettre le Québec et ses régions au centre de ses décisions. Il sera intéressant d’anticiper ce que cela peut vouloir dire au niveau économique.
Dans un deuxième temps, en étant battu au cœur des régions, le gouvernement pourrait être plus attentif aux doléances de celles et ceux qui les font vivre et prospérer. Un moment qui pourrait être opportun pour faire valoir les projets qui ont besoin d’attention dans ces territoires. Ceci est d’autant plus perceptible qu’une réelle disparité est apparue entre Victoriaville et les municipalités autour. Nous avons pu voir la dichotomie entre l’urbain et le rural appliquée à l’échelle la plus locale qui soit. Adopter des stratégies de positionnement en ce sens s’avérerait judicieux et utile.
Pour le cœur du Québec, les acteurs économiques et autres organisations devront saisir la chance d’un nouveau dialogue constructif avec un élu prêt et désireux de démontrer une approche pragmatique et renouvelée. Le PQ en mode gouvernemental veut apparaître crédible et porteur d’alternatives. Il faut en tirer parti, et ce, partout au Québec. Ne pas négliger les oppositions dans les stratégies d’affaires publiques prend manifestement tout son sens !