Le départ du maire Louis Villeneuve, élu comme député à Ottawa au printemps dernier, mènera à une course surveillée dans la région. Avant son départ, M. Villeneuve avait dû expliquer une hausse de taxes de quelque 8 % à ses concitoyens. Sans surprise, le contrôle des dépenses est un enjeu important dans la campagne. La mairesse qui a succédé à M. Villeneuve, après une élection sans opposition par le conseil municipal, Tatiana Contreras, promet de revoir les projets d’investissement tandis que le parti Demain Bromont, mené par Michelle Champagne, s’engage à une gestion rigoureuse des finances publiques et promet de limiter les hausses de taxes à l’inflation. Réal Brunelle, un ancien conseiller municipal qui avait pris une pause depuis 2021, identifie la dette et le dossier des finances comme les enjeux prioritaires et les plus complexes du prochain mandat.

Bromont est le lieu de la toute première zone d’innovation lancée par le gouvernement de François Legault. La zone spécialisée en technologie numérique profite depuis 2022 des largesses du gouvernement afin de stimuler ce secteur de pointe. Pendant la pandémie, les mises en chantiers ont doublé à Bromont, mais se sont résorbées depuis. La part de logement hors marché y est particulièrement faible en comparaison des moyennes canadiennes et québécoises, mais aussi en comparaison de villes voisines comme Granby et Cowansville. La ville est aussi sur le trajet d’un projet de longue date visant à relier Sherbrooke (et même Lac-Mégantic) à Montréal par train. Louis Villeneuve était un leader dans le dossier. Reste à voir si le projet se poursuivra sous un nouveau leadership.