À Sherbrooke, la course à la mairie s’ouvre dans un climat marqué par le départ de la mairesse Évelyne Beaudin. La question centrale sera celle du leadership et de la capacité à rétablir l’harmonie au conseil. L’approche frontale de Mme Beaudin et les décisions de Sherbrooke Citoyen — protection de 45 % du territoire, croissance de l’appareil administratif, place du vélo — alimenteront le débat.

La candidate en tête est l’ex-députée fédérale Marie-Claude Bibeau. Forte d’une grande notoriété, elle traîne toutefois un passif fiscal comme ex-ministre libérale et son lien avec l’ex-maire Bernard Sévigny pourrait nuire. Elle sera la principale cible de ses rivaux.

Vincent Boutin, ex-conseiller municipal et candidat indépendant, mise sur une gouvernance plus collaborative. Moins connu et sans parti structuré, il doit relever un défi organisationnel.

Guillaume Brien (VAS) met en avant son expertise en logement, mais peine à mobiliser une équipe complète et a été critiqué pour sa gestion interne.

Raïs Kibonge, chef de Sherbrooke Citoyen, invoque son expérience comme maire suppléant, mais son alignement sur Mme Beaudin et la perte de membres de son caucus pourraient le fragiliser.

La prochaine élection sera donc polarisée, et l’équilibre des forces au conseil municipal demeure incertain.