Élection partielle dans Jean-Talon: à qui la chance?

Découvrez le portrait des candidats de l'élection partielle dans Jean-Talon.

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Anne-Sophie Desprez
Public Relations Advisor
29 September 2023

À s’en fier aux récents sondages, la victoire à l’élection partielle dans Jean-Talon ce lundi se fera à l’arraché. L’ex-députée Joëlle Boutin, en quittant sa fonction fin juillet dernier, a, malgré elle, ouvert la voie des possibles. Alors qui a ses chances? Catapulte vous propose un bref portrait des candidates et candidats des principaux partis à quelques jours d’un scrutin fort attendu à Québec*.

Élise Avard Bernier

Alors que le Parti libéral peine à retrouver sa raison d’être sur la scène politique, sa candidate se révèle tout de même être une belle prise pour l’élection partielle. Entrepreneure ayant fondé les populaires sites Vie de parents et Vie de grands-parents, Mme Avard Bernier a démontré son implication communautaire et les efforts pour l’associer à Marwah Risky pourraient l’aider à grappiller quelques points supplémentaires. Les dernières données sur Qc125 mettent le Parti libéral du Québec à 12 %. Trop peu pour se faire élire, donc, mais un score honorable dans cet ancien château fort libéral pourrait aider à redorer le blason du PLQ.

Olivier Bolduc

Le candidat de Québec solidaire est de son côté un vétéran des campagnes électorales. À sa cinquième tentative dont une troisième fois dans Jean-Talon pour ce même parti, le candidat Bolduc a maintes fois démontré sa persévérance – y compris à l’intérieur de son propre parti, alors que sa haute direction et de nombreux militants souhaitaient plutôt voir sa rivale à l’investiture l’emporter. Cet ancien cheminot devenu sténographe judiciaire avait terminé deuxième lors des élections générales de 2022, obtenant 24% des voix. L’enjeu est d’abord symbolique du côté de QS, qui souhaiterait pouvoir encore marteler son message d’alternative à la CAQ et augmenter sa députation hors de Montréal. Sa hausse de 7% dans les intentions de vote de la région de Québec observée par le dernier sondage Léger pourrait ne pas suffire.

Pascal Paradis

Ancien avocat d'affaires devenu fondateur d’Avocats sans frontières Canada, le candidat du Parti Québécois a connu une entrée pour le moins fracassante en politique. Des pourparlers avec la CAQ autour d’une éventuelle candidature pour le parti gouvernemental en 2022 ont amené les deux partis à s’accuser mutuellement de mentir. Une prise importante tout de même pour le PQ, qui aurait bien besoin d’un quatrième mousquetaire à l’Assemblée nationale.Il ne fait aucun doute que les troupes péquistes, galvanisées par une tendance favorable dans les sondages à l’échelle nationale comme à celle de la région de Québec, aimeraient incarner la réelle opposition au gouvernement auprès de l’électorat. Le seul sondage mené dans Jean-Talon ainsi que le dernier sondage Léger mettent le PQ premier dans la région, mais rien n'est joué. Une première victoire dans cette circonscription réputée fédéraliste exigera du PQ qu’il surpasse les machines à faire sortir le vote de la CAQ comme de Québec solidaire.

Jesse Robitaille

Le candidat du Parti conservateur du Québec ne mâche pas ses mots lorsqu’il s’agit d’exprimer ses positions. Fervent opposant au projet de tramway et ardent défenseur d’un troisième lien autoroutier à l’Est, l’étudiant en soins préhospitaliers d’urgence a choisi de tenter sa chance même si son chef, Éric Duhaime, a préféré ne pas se lancer dans la course. En effet, le premier coup de sonde Léger donnait 5% des intentions de vote dans Jean-Talon au PCQ – un mauvais timing pour un chef de parti, autant bien voudrait-il entrer à l’Assemblée nationale. Ne manquant pas une occasion de rappeler le revirement du gouvernement sur le dossier du tunnel Québec-Lévis, le Parti conservateur a le potentiel de miner le terrain pour la CAQ et de fédérer un certain vote contestataire. Reste à savoir si le parti réussira même  à répliquer son score du dernier scrutin dans la circonscription.

Marie-Anik Shoiry

La candidate de la CAQ en est à sa première campagne électorale, mais pas tout à fait au début de sa vie politique. En effet, Mme Shoiry a vu son père, maire puis conseiller municipal de Sillery dans la nouvelle ville fusionnée de Québec, évoluer en politique municipale durant des années. Elle-même active sur le plan social, elle a fondé, après plusieurs années de pratique comme avocate, l’organisme Vide ta sacoche qui vise la collecte, la récupération et la distribution de produits d’hygiène et cosmétiques à des femmes dans le besoin. Alors que la CAQ viendrait de perdre, selon le dernier coup de sonde Léger, 10 points dans les intentions de vote à Québec, rien n’est garanti pour la candidate caquiste. Elle peut néanmoins compter sur le soutien de ministres et de députés qui lui ont plusieurs fois prêté main-forte en porte-à-porte. Contrairement à d’autres élections partielles, celle-ci semble intéresser les électeurs : avec 22 % de participation au vote par anticipation, il reste à voir si cet intérêt sera à l’avantage, ou non, du parti au pouvoir.

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